Les responsables de cette crise politique sont les macronistes et le Gouvernement.
Le 7 juillet dernier, lors des élections législatives, les Français se sont mobilisés massivement
et ont adressé trois messages clairs :
leur refus massif de la politique d’Emmanuel Macron
leur aspiration à une politique de gauche, avec le NFP en tête des suffrages
leur rejet de l’extrême-droite, avec un front républicain solide
Pourtant, avec la nomination de Michel Barnier à Matignon, Emmanuel Macron a balayé ces
messages d’un revers de main.
Depuis sa nomination, et au lieu de chercher des compromis avec la gauche, Michel Barnier a voulu faire passer en force un budget très à droite.
Un budget qui, pour épargner les plus riches, pénalisait lourdement les collectivités et mettait à mal nos services publics.
Un budget, en somme, qui s’inscrivait dans les pas des précédents gouvernements en aggravant les fractures sociales et territoriales.
Au Sénat, le gouvernement a effacé les avancées obtenues dans le cadre de l’examen du PLF : rétablissement de l’exit tax et diverses dispositions de lutte contre la fraude fiscale, hausse de la taxe dite « GAFAM », renforcement de la flat tax…
Depuis la semaine dernière, le gouvernement ne cesse de faire porter à la gauche, et aux socialistes en particulier, la responsabilité de l’instabilité politique que nous vivons.
C’est un comble.
Le gouvernement a voulu pactiser avec le RN pour éviter la censure.
Résultat : il a la censure et le déshonneur.
Les députés socialistes ont signé et voté la motion de censure présentée par la gauche à l’Assemblée
nationale, pleinement soutenus par le groupe SER au Sénat.
Cette motion de censure n’est pas une fin en soi. Elle n’est pas non plus un outil qui vise
à la déstabilisation.
Nous avons voté cette motion de censure parce qu’elle est le seul moyen qu’il nous reste pour nous faire entendre et sanctionner le gouvernement.
Avec cette motion de censure, nous prenons la responsabilité d’affirmer notre capacité à gouverner.
Nous revendiquons, à gauche, de gouverner
et de nous engager sur des chantiers prioritaires que nous avons défendus devant les électeurs.
Ce dont a besoin notre pays, c’est de stabilité, avec un Premier ministre de gauche conduisant la politique de la Nation, et une Assemblée qui cherche les compromis et les majorités larges autour de quelques priorités qui répondent à l’urgence et aux attentes des Français.
C’est cela, un accord de non-censure pour gouverner sans 49.3.
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